Roland Garros ne fera pas sa révolution. Les 195 élus de la Fédération Française de tennis amenés à voter sur l'avenir du tournoi du Grand Chelem ont choisi de conserver le rendez-vous sur terre battue dans Paris. Installé Porte d'Auteuil depuis 1928, Roland Garros voit donc son bail prolongé à partir de 2016. En fin de contrat un an plus tôt, le tournoi devra cependant opérer un lifting d'envergure pour entrer dans les standards dans autres tournois du Grand Chelem que sont l'Open d'Australie, Wimbledon et l'US Open.
De grands travaux à venir
Pour conserver Roland Garros dans ses murs, la mairie de Paris a répondu à tous les desideratas initiaux de la Fédération, et ce, malgré de nombreuses contestations locales. A savoir, une extension de la superficie du site de 60% (5 hectares supplémentaires), la couverture du court Central, la construction d'un nouveau stade de 5000 places, une nouvelle concession d'une durée de 99 ans et une redevance à la baisse indexée sur le chiffre d'affaires. En retenant Paris, les élus ont fait le choix du conservatisme et respecté la volonté des partenaires historiques et sponsors, qui n'envisageaient pas d'aller à Marne-La-Vallée, Versailles ou Gonesse.Vendredi, la Fédération elle même avait recommandé aux votants de choisir le projet parisien. Adjoint au maire de Paris, Jean Vuillermoz nous confiait jeudi ne pas pouvoir imaginer une délocalisation du tournoi. «Il n'y a qu'un Roland Garros. Il n'y en a pas d'autres. Ça ne sera plus Roland Garros si ça quitte Paris. L'histoire d'amour entre Roland Garros et le tennis, c'est forcément la Porte d'Auteuil, sur le site actuel (…) Je suis vraiment pour une métropole tournée vers la banlieue mais franchement ce qui appartient à Paris est parisien. Roland Garros comme la Tour Eiffel font partie de Paris.»
Marne-La-Vallée finaliste
Les trois candidatures de banlieue répondaient pourtant au moins aussi bien aux différents critères définis par la FFT (accessibilité, dimension patrimoniale, sécurité juridique, confort et qualité, vie fédérale, dimension sportive, relations humaines, développement durable, images de marque, pérennité, aspects économiques et financiers). Mais l'aura et l'expérience de Paris auront fait la différence. Selon Le Figaro, le premier tour du vote des 195 élus de la Fédération a placé Paris en tête (55 %) devant Marne-la-Vallée (25 %), Versailles (17 %) et Gonesse (3 %). Seule Gonesse avait été éliminée. Au terme du second tour, Paris avait obtenu 64% et Marne-la-Vallée 21%. Versailles avec 14% avait de fait été éliminée. Au troisième tour, Paris a obtenu 70,13% et Marne 29,87%. La FFT reviendra sur le résultat de ce vote lors d'une conférence de presse tenue à 14h30 à Roland Garros.
Le projet de Paris :
Bien à vous,
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